En 2022, un Français sur cinq est tatoué, soit 20 % de la population, un chiffre qui a doublé en 10 ans. Aujourd’hui 16% des femmes sont encrées contre 10% des hommes. Selon un sondage de l’IFOP 19 % des cadres et des libéraux ont passés le cap. Ce sont les jeunes de moins de 35 ans qui se font tatouer le plus, environ 29 % d’entre eux le sont !

Le monde du tatouage s’est développé et démocratisé depuis quelques années. Ce n’est plus seulement une coutume ou un acte marginal associé aux prisonniers, esclaves, yakuza……

Aujourd’hui lorsqu’on demande à quelqu’un pourquoi il se fait tatouer, trois réponses reviennent souvent : le tatouage a une signification, pour se réapproprier son corps ou tout simplement l’embellir.

Le tatouage comme expression de soi-même :

Au delà du message personnel, le tatouage prend une part importante dans l’esthétique du corps. Aujourd’hui nous voulons montrer qui nous sommes, nous affirmer dans une société où tout se ressemble. Le tatouage permet de se différencier des autres, d’atteindre une identité rêvée.

En effet, un dessin peut épouser une courbe ou souligner un muscle pour le mettre en valeur. Qu’il s’agisse de sublimer une hanche, orner un poignet ou accentuer le galbe d’un muscle, la personne tatouée pourra ainsi avancer dans sa quête d’identité.

Le tatouage comme moyen de se réapproprier son corps :

Réapprendre à aimer son corps et son passé mais aussi soigner des douleurs physiques, c’est ce que le tatouage semble accomplir.

Cette pratique a été développée durant la seconde guerre mondiale, notamment pour recoloriser la peau suite à des brûlures.

Le sentiment que notre corps ne nous appartient plus suite à une maladie, une mutilation, une cicatrice n’est pas rare. Le tatouage est un très bon moyen d’apaiser son corps et son esprit en permettant de se réaffirmer, de prouver que son corps existe, et de s’aimer à nouveau.

Certains verront en cet acte la finalité de leur maladie, le tatouage devient un symbole de victoire.

Par exemple, de plus en plus de femmes choisissent de se faire tatouer suite à une mammectomie, plutôt que de procéder à une reconstruction mammaire. Une manière originale et personnelle de faire le deuil de sa maladie !

Le tatouage comme thérapie :

Le tatouage s’inscrit sur la peau, la chaire devient alors un support d’écriture où la personne peut encrer symboliquement des moments heureux ou douloureux de son histoire.

En effet il permet de se rappeler les épreuves et douleurs du passé. Il aide à accepter les maux de l’esprit en symbolisant les épreuves de la vie. Le tatouage permet d’exprimer métaphoriquement des mots qu’on n’arrive pas à prononcer. Grâce à la thérapie du tatouage, elle permet à certains de rendre hommage à des personnes défuntes afin d’en faire le deuil.

Le tatouage aide à guérir les blessures du corps mais pas seulement, il peut aussi guérir les blessures du coeur. Le tatouage thérapeutique permet de libérer certaines blessures, de clore un épisode douloureux comme si on bouclait une boucle.

Un tatouage peut être esthétique et bien plus que ça. En effet, il vous rappellera un bout de votre vie au moment où il a été fait. Il marque une étape dans votre existence en tant que souvenirs agréables ou douloureux. Dans le temps, la peau vieillit mais le tatouage sera toujours la, affirmant vos valeurs et votre vécu.

Le tatouage s’enracine de plus en plus dans notre culture.

LA DOULEUR :

La douleur varie d’une personne à l’autre. Plus le tatouage est long dans la durée, plus on ressent de la douleur. D’autres facteurs sont à prendre en compte : la fatigue, l’excès de caféine, une carence en fer, l’estomac vide, des règles qui approchent ou même une gueule de bois. Cela va accroître la sensibilité à la douleur. 

Au moment du tatouage, Le corps peut ressentir plus ou moins la douleur selon la technique adoptée (un remplissage sera plus douloureux qu’un tracé). 

La douleur peut s’expliquer par la présence de nombreuses terminaisons nerveuses ou bien par la finesse de la peau et la proximité des os. Cette sensation est relative à une piqûre au lieu d’une brûlure. Sur le schéma, les zones les plus douloureuses sont représentés en rouge. 

Les meilleures manières pour appréhender la douleur : 

• Une bonne préparation avant le tatouage est nécessaire (voir la rubrique « comment se préparer avant son rdv tatouage »). 
• Pendant le tatouage, avoir une bonne gestion de sa respiration et ne pas être crispé. 
• ⚠️ Important ! Les crèmes anesthésiantes ne sont pas la solution ! Cela rend la peau plus dure et devient difficile à tatouer. On sera dans l’obligation de passer plusieurs fois avec l’aiguille, ce qui rendra la cicatrisation plus douloureuse et plus compliquée.